Le jour des célibataires en Chine: compenser la solitude en consommant?

En Chine, le "jour des célibataires" est le 11/11 soit quadruple 1 (il n'est pas associé là-bas à la Première Guerre Mondiale qui, en plus des morts, a occasionné beaucoup de célibats forcés chez les femmes).

C'est l'occasion pour les sites et magasins de faire un gros chiffre d'affaires à l'aide de (fausses?) soldes.

Les célibataires sont clairement une "cible" marchande, parmi d'autres.

Source: Boursorama.com: "Chine: le jour des célibataires dope les achats en ligne"

"Les célibataires se rendront vite compte que ça n'a pas réglé leurs problèmes".

En Europe, on serait peut-être moins dupes car on n'est pas, comme en Chine, dans la nouveauté de la société de consommation ni dans l'euphorie d'une forte croissance.

Mais certaines et certains ont parfois la tentation de noyer leurs baisses de moral en faisant du "shopping"...

Malgré parfois le matraquage publicitaire (qu'on peut résumer fondamentalement à: "achète mon produit et tu seras heureux"), il est tout à fait possible à vue humaine de réaliser que dépenser de l'argent - ou en garder de côté- ne suffit pas au bonheur.

Il y a dans la consommation un piège à éviter... mais pourquoi, pour quoi, en faveur de quoi d'autre? Que nous dit le message chrétien?

Dans la 1ère lettre aux Corinthiens, chapitre 7 (versets 29 à 31), l'apôtre Paul nous dit:

"Voici ce que je dis, frères, c'est que le temps est court; que désormais ceux qui (...) achètent (soient) comme ne possédant pas (...), car la figure de ce monde passe."

Cette dernière tournure exprime que ce monde d'ici-bas n'est pas éternel comme celui de Dieu et se situe dans une perspective où la fin du monde (ou notre mort physique) est relativement proche et où nous devons la guetter dans l'espérance. Tout ce chapitre est consacré à l'idée de donner à Dieu la première place dans la situation où on se trouve présentement, sans forcément chercher à en changer.

Dieu ne vend rien, Il donne, Il invite gratuitement à Son repas de fête. Il s'agit de venir, d'accepter le vêtement de fête (v. Matthieu 22 versets 1 à 14, Luc 14 versets 16 à 24). Ou s'Il vend, c'est sans rien en échange! Témoin, ce texte biblique retenu dans les lectures (catholiques) du dimanche (Isaïe 55,1-3): "(...)Même si vous n'avez pas d'argent, venez acheter et consommer, venez acheter du vin et du lait sans argent et sans rien payer. Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas, vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ? Ecoutez-moi donc : mangez de bonnes choses, régalez-vous de viandes savoureuses ! Prêtez l'oreille ! Venez à moi !(...).

Même l'avant-dernier chapitre de la Bible (Apocalypse 21) le dit bien (à la suite p. ex. de Isaïe25,6-8 dans le premier Testament) car après avoir re-montré à ceux qui sont dans la peine l'espérance finale:

"Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu."

... l'appel est encore lancé, l'invitation tient toujours pour nous, correspondant à nos besoins les plus vitaux: 

"A celui qui a soif je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement."