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28 avril 2009 2 28 /04 /avril /2009 07:00
Témoignage : Le mariage m’a appris la liberté !
 
François et Isabelle ont à peine un an de mariage. Ils se sont rencontrés et déclaré leur amour à 18 ans. Avant de franchir le cap de l’engagement, François a dû apprendre le vrai sens du mot liberté…

François : Pendant nos fiançailles (longues), je me suis posé beaucoup de questions : j’avais un mal fou à m’engager et à me dire : « Tu aimes Isabelle, tu t’es fiancé avec elle, maintenant, il faudrait passer à l’étape suivante. » Je n’arrivais pas à poser ce choix. Car pour moi, être libre, c’était pouvoir dire oui ou non à quelque chose à tout instant ; pouvoir choisir à tout moment toutes les portes de sortie ; pouvoir me réserver toutes les possibilités. Je tournais donc en rond. Et pendant un long moment, nos relations se sont vraiment détériorées. Il y avait un décalage entre nous : Isabelle avait franchi le cap de la décision et pas moi. J’étais dans la situation de l’âne de Buridan. Voilà l’histoire : « Au soir d’une longue journée de marche, un maître propose à son âne un seau d’avoine et un seau d’eau et les dispose à égale distance de l’âne. Ce dernier qui a aussi soif que faim ne sait pas lequel choisir : seau d’eau ? Seau d’avoine ? Il hésite tant et tant qu’il finit par en mourir… » Cette histoire que j’ai entendue racontée au cours d’une conférence sur la liberté m’a beaucoup éclairé. J’ai compris que j’étais moi aussi dans une situation de non choix et que je commençais à en mourir intérieurement… La première année… Une conférence m’a révélé le vrai sens du mot liberté. Être libre, c’est choisir une voie, m’y engager et y être fidèle : ainsi, on peut parvenir au bonheur. J’ai donc enfin pu faire le pas : choisir le mariage. Et ce choix m’a complètement libéré de mes peurs. Toutes mes questions ont volé en éclats. J’ai pu dire à Isabelle : « Si tu es d’accord, on se marie cet été . » (C’était six mois avant !).

Isabelle : Pour moi, les choses ont été beaucoup plus simples. Je savais que c’était dans le mariage que je serais heureuse. De plus, j’aimais François. Je n’avais donc pas à me poser des questions métaphysiques ! L’année qui s’est écoulée depuis notre mariage ne nous a pas révélé de décalage important entre notre projet initial et ce que nous vivons au quotidien. Du fait de nos fiançailles longues, et des difficultés que nous avons traversées ensemble, nous avons appris à bien nous connaître. La vie jaillissait sous nos yeux…

François : Nous savions l’un et l’autre en nous mariant que notre conjoint n’était pas un être parfait ! Mais nous sommes très heureux aujourd’hui d’avoir fait ce choix. Mon bonheur, dans la vie de tous les jours, c’est de rentrer le soir à la maison et de savoir que je vais retrouver Isabelle et notre tout petit garçon. Mon bonheur, c’est aussi d’entreprendre des choses pour ma famille (bricolage et autres).

Isabelle : Ce bonheur au quotidien en famille est premier. Il nous permet ensuite de nous donner ensemble à l’extérieur dans divers engagements.

François : Notre bonheur de couple au quotidien, c’est aussi le fait de se pardonner. Quand on se pardonne, c’est qu’on s’est blessé. Quand on se pardonne, on se réconcilie, c’est la joie de retrouver l’autre tel qu’il est, y compris dans sa pauvreté, et ça, c’est une joie ! Lorsque nous nous sommes connus, nous avions pris trois engagements : communiquer ; vivre la chasteté ; et nous pardonner. Sur ce dernier engagement, nous nous étions précisé : «Quand on se pardonne, on se dit simplement : “Je te demande pardon pour telle chose” . L’autre répond: “Je te pardonne”, sans ajouter : “Oh ! ce n’est pas grave, je t’avais déjà pardonné, etc. » Il est essentiel, dans le pardon, d’accueillir la démarche de l’autre. Ainsi, on peut goûter ensemble la joie de s’être pardonnés.

Isabelle : Une autre joie de couple au quotidien : se dire oui l’un à l’autre concrètement chaque matin. Ce petit acte tout simple permet de se tourner vers l’autre, de le mettre au centre de notre journée.

François : Parfois, on réveille l’autre en lui disant « oui » ! Et si l’autre nous dit oui, dès le premier instant de la journée, comment se lever de mauvaise humeur ? Je découvre peu à peu à quelle liberté extraordinaire introduit le fait de s’engager pour la vie envers quelqu’un et de ne pas avoir à se poser chaque matin la question : est-ce que oui ou non je reste avec Isabelle ?

Isabelle : Il faut être extrêmement libre pour dire à quelqu’un : je te donne ma vie pour toujours !

François : Donner sa vie à l’autre, c’est l’acte suprême de la liberté ! Comment ne pas évoquer encore nos deux plus grandes joies de l’année écoulée ? Apprendre qu’Isabelle était enceinte, puis, huit mois après, la naissance de notre enfant : la vie jaillissait sous nos yeux… 


Source : "Vivre heureux en couple", Revue "Il est vivant!", n°194, mai 2003, communauté de l'Emmanuel.

Dossier "Vivre heureux en couple"
(paru dans la revue "Il est vivant!", communauté de l'Emmanuel) :

Cohabiter ou se marier? (1)
Cohabiter ou se marier? (2)
Cohabiter ou se marier? (3)
Témoignage : Une aventure à deux (4)
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  • : Célibataires chrétiens: en route vers le Mariage
  • : Ce blog apporte du sens sur la question du célibat des chrétiens/chrétiennes qui ont vocation à se marier religieusement et à fonder une famille chrétienne. Le blog répertorie les sites, les documents, propose la découverte de témoignages vécus sur le célibat chrétien non-consacré et apporte son grain de sel (de la Terre) sur cette question ô combien délicate. Frères et Soeurs, nous sommes plusieurs à vivre ce chemin de Vie qui nous fait franchir les difficultés pour mener au bonheur.
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